L’Iran
Quelques commentaires sur l’Iran.
Les sanctions ne fonctionnent pas, ne fonctionneront pas, ne peuvent pas fonctionner. La Russie, malgré sa peur de voir la région complètement déstabilisée, continue à commercer avec l’Iran. La Chine, également… Pire, cette dernière a vraiment besoin du pétrole iranien. Les tensions entre les USA et la Chine sont vives. Cette dernière s’opposera fortement à tout projet américain de sanctions.
Le Prix Nobel de la Paix à la tête des USA est coincé. Il ne peut plus paraître faible et conciliant envers un régime qui ne cesse de provoquer. Les Républicains l’accolent déjà au mur; la réputation internationale d’Obama, et des USA, est en train d’en prendre un coup. La mollesse de la position américaine envers l’Iran est-elle symptomatique d’une faiblesse plus généralisée de l’empire?
L’Israël n’attendra pas éternellement. Si personne n’agit, elle agira. Les risques sont grands de voir la région de nouveau ébranlée. Pour les Israélien, le risque du nucléaire iranien est encore plus considérable.
Le gouvernement iranien est déchiré. Son message est de plus en plus confus et incohérent.
La résistance iranienne, quoi que courageuse, n’est pas encore assez organisée ou forte. Elle a besoin d’un soutien plus décisif.
De quelle côté penche la majorité silencieuse en Iran? Est-elle prête pour un changement de régime?
L’Iran est à quelques années de pouvoir profiter de l’arme nucléaire (2013?). La communauté internationale est-elle prête à prendre le risque d’un Iran nucléaire? En passant, épargnez-moi les comparaisons à l’Iraq et à la question des armes de destruction massive. L’Iran ne cache nullement ses intentions.
Comment négocier? Quoi négocier? Le Président Obama préfère d’emblée cette option; le Président Ahmadinejad lui rit au nez.
Le budget militaire américain ne cesse d’augmenter, malgré la supposé austérité financière. La raison, l’Afghanistan et l’Iran.
La deuxième guerre d’Irak a été contestée par la communauté internationale. La France et l’Allemagne sont plus ouvertes à une stratégie musclée envers l’Iran.
Les USA en guerre contre l’Iran avant la prochaine présidentielle de 2012? Pour les cyniques, une belle stratégie pour faire oublier les problèmes économiques domestiques. Comme toujours, s’il y a guerre, la faute en sera imputable à tous les parties concernées. Comme toujours, le coût humain de cette guerre sera élevé. La guerre, probable, trop probable…
Caveat lector : Les opinions exprimées dans ce blogue sont strictement personnelles et ne reflètent pas nécessairement celles de Global Brief ou de l’École des affaires publiques et internationales de Glendon.