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D’autres révélations

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D’autres révélations

Décidément, ce n’est pas un bon été pour le Président Obama, l’administration américaine et les démocrates. Les républicains ont le vent dans les voiles. BP a provoqué une crise environnementale quasi-irréparable. Le Washington Post révélait la semaine dernière que les services de renseignements aux USA sont maintenant tellement gros qu’ils sont ingérables. Dimanche dernier, c’est le NY Times, par l’entremise de Wikileaks, qui présentait des documents compromettants sur la guerre en Afghanistan. Ah, j’oubliais, les statistiques économiques, surtout en ce qui concerne le chômage, sont loin d’être encourageantes. Ne parlons même pas du problème du déficit et de la dette. Le ciel est vraiment en train de tomber sur la tête de ce pauvre Président!

Pourtant, pourtant, pourtant, tout peut encore se résorber d’ici l’automne. C’est une mauvaise passe, mais si elle est bien gérée il est encore possible de minimiser les conséquences politiques de toutes ces urgences et crises. En politique, il faut savoir doser, il faut être patient.

Les républicains ont le vent dans les voiles. C’est vrai, et ce n’est pas complètement anormal. La victoire démocrate en 2008 était tellement éclatante. Les excès du Tea Party pourraient, cependant, faire mal aux républicains. Les histoires de racisme minent le mouvement du Tea Party. Les démocrates exploiteront certainement le manque de nuance de l’extrême-droite.

En ce qui concerne la crise environnementale, les choses vont finalement dans la bonne direction. La fuite est plus ou moins stoppée, c’est l’heure du nettoyage. Tony Hayward, patron de BP, quittera bientôt ses fonctions. C’est une bonne nouvelle pour l’administration, c’est moins embarrassant.

Les problèmes dans le monde du renseignement sont très graves. Tant qu’il n’y a pas un attentat réussi, ce sont pour l’instant surtout des problèmes de gestion. Remettre de l’ordre, contrôler les coûts, rendre les agences responsables, ce sont les priorités dans ce dossier. Les retombés politiques, en terme électoral, risquent, toutefois, de ne pas être trop importantes. De plus, comme je le notais la semaine passée, les républicains sont bien mal placés dans ce dossier pour critiquer l’administration. De toute façon, avec ce qui a été relayé par Wikileaks sur la guerre en Afghanistan, les excès dans le monde du renseignement, c’est déjà de l’histoire ancienne.

La guerre en Afghanistan, c’est compliquée sur le plan politique. Bien entendu, c’est une guerre qui est difficile à mener sur le terrain. Comme on nous le répète constamment, le Président Obama a fait de ce conflit sa guerre. Il est maintenant responsable de la suite des choses. Gagner, prendre le dessus, apparaît de l’extérieur de plus en plus incertain, pour ne pas dire impossible. Perdre n’est jamais une bonne option. La population croît de moins en moins à cette guerre. Le Président a besoin de bonnes nouvelles et vite. J’entendais à la télévision hier soir qu’il n’y avait rien de surprenant dans les documents mis en ligne par Wikileaks. C’est vrai, mais seulement pour un public bien informé. La publication des documents rajoutent au malaise qui existe par rapport à cette guerre. Le Général Petraeus est-il capable de faire des miracles? Le Président en aurait bien besoin.

Économie, c’est une question de temps. Les emplois reviendront. L’économie reprendra son élan. Pour l’automne, du point de vue démocrate, c’est à espérer.

Je ne dis pas que les démocrates doivent s’asseoir sur leurs lauriers, loin de là. Tous ces dossiers se doivent d’être gérés avec brio. C’est un été fort chargé. Les démocrates doivent aussi, lorsque possible, passer à l’attaque. Pour répéter une platitude, ils doivent prendre contrôle de l’agenda politique. Novembre, c’est à la fois loin et bien proche. À la rentrée en septembre, cependant, les démocrates pourraient être en bien meilleure posture que ce qu’il est permis de croire en ce moment. Urgences et crises peuvent se transformer en opportunité. C’est au Président, aux démocrates, à assurer cette transformation. À suivre…

Caveat lector : Les opinions exprimées dans ce blogue sont strictement personnelles et ne reflètent pas nécessairement celles de Global Brief ou de l’École des affaires publiques et internationales de Glendon.

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