Je regarde le cinquième match de la Série mondiale, tout en écrivant ce blog.

Comme politologue, je n’ai pas coutume de parler sport, ou de l’internationalisation du sport. Pourtant, le sport, amateur et professionnel, soulève de nombreuses questions d’intérêts d’un point de vue politique. Par exemple, le Congrès américain s’intéressa, il y a de cela quelques années, à la question de l’utilisation des stéroïdes au baseball. Le Congrès en intervenant força les ligues majeures à prendre ce dossier au sérieux. Les sports professionnels aux USA profitent d’une exemption anti-trust et cela même s’ils sont clairement des monopoles. Cette exemption pourrait être contestée, dans un avenir rapproché, devant les tribunaux et le Congrès.

L’internationalisation des sports posent aussi des questions de gouvernance. J’ai une collègue à l’Université Bishop qui travaille depuis le début de l’été sur le mouvement olympique. Le Comité international olympique (CIO) existe comme autorité indépendante. Comment cette autorité s’est-elle développée? Comment le CIO exerce-t-il son autorité? Si le CIO et un État entre en collision, qui gagne? Exemple concret : la réglementation pour l’administration des tests anti-doping hors-compétition est possiblement inconstitutionnelle dans certains États, brimant le droit à la vie privée des athlètes. Si une cour nationale déclare la réglementation inconstitutionnelle, que se passe-t-il par la suite? Le CIO oserait-il exclure les athlètes de ce pays de la compétition? Si c’est une cour américaine qui penche dans cette direction… Le CIO ne peut pas se passer des USA, plus maintenant. Le comité a besoin de l’argent de la télévision américaine.

Autre sujet, la petite politique, la corruption, sont aussi des réalités bien documentés en ce qui concerne les grandes associations sportives internationales.

Politique, sport et gambling…

Le sport, ce n’est pas de la petite bière! Sociologues, économistes et experts en droit s’y intéressent depuis longtemps. Le politologue peut aussi y trouver des enjeux intriguants. À la recherche, donc, de quelques politologues perdus, en quête de nouveaux défis!