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Les économistes ont toujours raison (3ième partie)

GB Geo-Blog

Les économistes ont toujours raison (3ième partie)

Lors d’interventions précédentes, j’ai présenté certaines des causes de la crise financière. Il est maintenant temps de parler un peu plus à fond de la crise économique et de ses impacts. Suite à l’effondrement des marchés financiers à l’automne 2008, il y eut un gel du crédit. Pour les entreprises de toutes tailles, il est devenu très difficile de prélever et d’accéder à de nouveaux fonds. Le crédit avait été facile à obtenir, surtout que les gouvernements avaient gardé les taux d’intérêt bas. Du jour au lendemain, l’argent n’est plus disponible et les entreprises doivent réduire leur coût, congédier du personnel, ou dans le pire des cas fermer. Les consommateurs perdent confiance. Ils achètent moins et c’est une descente en spirale qui s’amorce. La crise financière mène à la crise économique puisqu’elle retira de la circulation les fonds nécessaires à la croissance d’entreprise, donc à la croissance économique. Les gouvernements devaient réagir. Mais ont-ils fait les bons choix?

Premier constat, les banques centrales réduirent davantage leur taux directeur, stratégie classique, afin de garder les taux d’intérêt bas et d’encourager la consommation. Ce choix est intéressant dans la mesure où c’est justement le crédit trop facile qui était partiellement responsable de la crise financière, surtout au niveau du marché de l’immobilier. Il me semble y avoir ici quelque chose d’un peu contradictoire. Le crédit trop facile est à la base du problème, mais puisque ce crédit facile s’est évaporé, il faut rouvrir les vannes. Le Japon a gardé son taux directeur autour de zéro pendant des années et cela dès 1999; il est présentement à 0.1%. Je ne suis pas expert sur le Japon; je ne suis, cependant, pas convaincu que cette politique ait atteint les objectifs escomptés. Les difficultés économiques du Japon restent importantes. De l’extérieur, c’est comme si le Japon n’a jamais sorti de sa crise des années 1990. Le taux directeur est un outil important qui a un impact sur l’économie, mais c’est aussi un outil qui a ses limites.

Les gouvernements prirent de nombreuses autres actions pour relancer le crédit. Certaines de ces mesures semblent avoir été assez efficaces. Le gouvernement canadien, par exemple, racheta des hypothèques des grandes banques. C’est une politique qui ne coûta pas grand-chose, qui pourrait même gagner de l’argent au gouvernement, et qui libéra du crédit. Gagnant-gagnant!

Je me réserve le gros morceau du gâteau, les plans de relance, déficits et dettes pour le prochain blog! Patience!

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