LOADING

Type to search

L’arctique

GB Geo-Blog

L’arctique

Toujours au même congrès, j’ai assisté à un panel fascinant sur la sécurité dans l’arctique. Le panel comprenait trois présentations, soit l’une portant sur le Canada, l’autre sur la Russie et la troisième sur l’UE et l’OTAN. Les présentations sur les positions canadiennes et russes faisaient le même constat : les intérêts de quatre des cinq pays impliqués dans l’Arctique convergent et ces pays se doivent de collaborer pour atteindre leurs objectifs. Les quatre pays en question sont, le Canada, la Russie, le Danemark et la Norvège. Les USA et l’UE peuvent, ici, jouer les trouble-fêtes. Les américains ont peur de ne pas avoir accès aux abondantes ressources du territoire arctique, tandis que les européens se veulent plus catholique que le pape et se mettent à la défense de l’environnement. Le discours politique des États se veut assez combatif, mais vise un public domestique. Au-delà de la rhétorique, il y a tout intérêt pour les gouvernements à collaborer. C’est intéressant parce que les média ont tendances à mettre l’emphase sur la nature conflictuelle de ce qui se passe en arctique. De l’extérieur, les russes paraissent particulièrement agressifs; le gouvernement canadien aussi est beaucoup plus actif et cela depuis le cours passage au pouvoir de Paul Martin. La présentation traitant du Canada faisait ressortir l’importance, bien évidemment, du passage du Nord-Ouest. On notait, toutefois, que la navigation régulière n’est pas pour demain et qu’il reste encore bien du temps pour négocier le statut de cette voie maritime. Pour manier le droit international et pour convaincre le reste de la communauté internationale, pour développer les nouvelles technologies et pour poursuivre la recherche qui permettra l’exploitation de l’arctique, les gouvernements canadiens, russes, danois et norvégiens ont intérêts à travailler ensemble et à s’entendre sur la marche à suivre.

Dans tout cela, il y a aussi la question des peuples qui habitent le territoire, des changements à leur mode de vie traditionnel, mais aussi des possibilités de développement qui s’offrent à eux. Avec la fonte assez rapide de la calotte glacière, il est temps de tenir un débat informé, évitant le sensationnalisme le plus possible, sur l’avenir et le développement de l’arctique. Faisons-le maintenant au stade de la recherche et de la planification, plutôt qu’au moment où les grandes pétrolières tenteront par tous les moyens d’avoir accès au territoire.

Categories:
Tags:

Leave a Comment

Next Up