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Les économistes ont toujours raison (détour Michael Moore)

GB Geo-Blog

Les économistes ont toujours raison (détour Michael Moore)

J’ai entendu à la radio récemment une entrevue avec le cinéaste Michael Moore. Ce dernier présentait son nouveau film, Capitalism : A Love Story, qui sortira en salle en octobre. Michael Moore dit en avoir ras le bol. La thèse qu’il présente est vieille comme le jour. Les riches sont riches parce qu’ils abusent des pauvres, ces derniers sont des victimes. Être pauvre, selon lui, c’est comme la femme qui se fait violée… Il ne faut pas blâmer la victime, mais l’agresseur, le riche… (Oui, oui, c’est vraiment ce qu’il a dit!) Selon Moore, la colère monte! Moore en appelle ni plus ni moins qu’à la révolution. Dans l’entrevue que j’ai entendue, il n’a pas osé parler de communisme ou de socialisme. Il a, cependant, dit qu’il attendait la démocratie, la vraie! Le Canada, l’EU, selon lui, ça ne va pas assez loin. C’est une démocratie éthique et morale, qu’il dit recherchée. Difficile de commenter un film qui n’est pas encore sorti en salle… Disons seulement que la logique de l’analyse apparaît douteuse, pour ne pas dire simpliste. Les réponses ne sont jamais simples, elles ne sont ni noirs, ni blanches. Elles sont habituellement nuancées. George Bush et Michael Moore pour moi, en fin de compte, c’est du pareil au même, une vision manichéenne du monde! Le bien vs. le mal! Ce qu’est le bien, ce qu’est le mal n’est qu’inversé!

Le politique et l’économique sont entrelacés, ça ne fait aucun doute. Il est, en effet, constamment nécessaire de réévaluer le rôle de l’État vis-à-vis les autres forces de la société, dont celles du marché. Pendant au moins trente ans maintenant, les forces du marché sont allés loin, probablement trop loin. L’État, qui n’a jamais complètement disparu, qui réglemente et ré-réglemente, doit reprendre sa place, assurer sa légitimité. L’équilibre n’est pas facile – laissez cours à la libre entreprise, au dynamisme, à l’innovation, tout en travaillant pour la justice sociale, l’équité, l’inclusion. La crise financière et économique a fait ressortir les extrêmes. Avant d’en appeler à la révolution, d’en vouloir au capitalisme et à la terre entière, ne devrions-nous pas tenter de (re)définir, de penser à neuf le centre de l’échiquier. Comme défi, ce n’est pas aussi sexy, ça ne fait pas de bon films, mais ça m’apparaît bien plus important!

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