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Les économistes ont toujours raison (1ière partie)

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Les économistes ont toujours raison (1ière partie)

La crise financière et économique semble tirer à sa fin. Tout au moins, c’est ce que plusieurs économistes affirment. Quoi que d’autres suggèrent que la possibilité d’une rechute est sérieuse. Je suppose que cela dépend de ce que l’on veut bien inclure dans le modèle. Les statistiques abondent. La direction de l’économie, pour ne pas parler des marchés financiers, à long terme (genre trois jours) est encore à déterminer. Plusieurs questions restent en suspens par rapport à cette crise. J’utiliserai mes interventions à venir pour discuter de la crise financière et économique et pour soulever certains points qui m’apparaissent particulièrement intéressants et probants.

Soyons clairs, nous faisons affaire à une crise financière qui s’est par la suite propagée dans l’économie. Quelles sont, donc, les causes de cette crise financière? Il y en a plusieurs, nous n’en mentionnons ici que quelques-unes. La première cause, la plus importante, celle qu’il ne faut pas oublier, c’est l’incompétence! Bear Stearns était mal géré. Il n’y avait pas de système de supervision interne. Les tribunaux détermineront s’il y a eu fraude; ce qui ne fait aucun doute c’est que les dirigeants ne savaient même pas, ou ne comprenaient pas, ce qui se passait chez eux (voir le bouquin de William D. Cohan, House of Cards, pour tous les détails)! Bear Stearns n’était pas la seule entreprise où les dirigeants ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Plusieurs entreprises, plusieurs individus à l’intérieur de ces entreprises, ont joués gros et ils ont perdu. Tous ces gens étaient-ils hypnotisés par l’argent facile et le luxe? Fort probablement, la culture sur les marchés financiers doit être en partie pointée du doigt pour expliquer la crise.

Il y a plusieurs autres explications à la crise financière, dont la mise sur le marché de produits financiers complexes et risqués (certains titres hypothécaires), toutefois coté sécuritaire par les maisons de notation. Peu d’universitaire ont étudié le rôle des maisons de notation, ceux qui l’ont fait tel Timothy Sinclair insistent justement sur le rôle de coordination clef de ces compagnies plutôt particulières.

De ces premières observations, une leçon en particulier s’impose. Non, il ne s’agit pas de remettre en cause le capitalisme (désolé, Mr. Sarkozy!). Le problème principal ne se situe pas au niveau de la réglementation des marchés (il est logique de penser réglementer les maisons de notation), qui sont déjà soumis à de nombreuses règles. La réglementation ne doit pas empêcher l’innovation, nécessaire à la croissance des marchés. Le problème se situe surtout au niveau de la supervision. Les entreprises doivent avoir les outils nécessaires pour s’auto-superviser. Les gouvernements doivent repenser, et ce qu’ils sont en train de faire, la structure de leur système de supervision. Ils doivent s’assurer que leur organisme de supervision possède les outils et les ressources nécessaires pour savoir et comprendre ce qui se passe sur les marchés. Ils doivent aussi être en mesure d’agir rapidement et efficacement. Régler le problème de la supervision, c’est le premier défi gouvernemental.

Dans le prochain blog, nous étudions la logique de l’intervention gouvernementale sur les marchés financiers dans le cadre de cette crise et nous remettons en question la notion de risque systémique. À suivre…

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