LOADING

Type to search

Le Président palestinien Mahmoud Abbas à Ottawa

GB Geo-Blog

Le Président palestinien Mahmoud Abbas à Ottawa

Le dirigeant palestinien est profondément préoccupé : Sa mise sur la diplomatie et les négociations sans recours à la violence ne porte pas ses fruits. Le rêve de l’État palestinien semble s’évanouir.

Le président palestinien cache mal sa déception de ses ennemis et ses rivaux : En Israël, les vents se rassemblent contre la solution des deux États, pourtant le fondement de ce fameux processus de paix inclus dans les ententes d’Oslo. La droite israélienne parle de la paix économique et ne répond pas favorablement aux doléances palestiniennes du gel de la colonisation.

Les deux factions palestiniens, le Fateh et le Hamas, échouent à faire avancer la réconciliation et s’entendre sur une plateforme commune pour faire face au gouvernement de Monsieur Netanyahou. Ils ne s’entendent pas sur le partage du pouvoir et non plus sur les priorités de la lutte. Plutôt, ils mènent leurs discussions comme deux États séparés et non pas comme deux partis politiques d’une même nation!

Le mouvement islamiste Hamas s’est emparé de Gaza et campe sur ses positions en attendant une reconnaissance internationale de son rôle politique. En Cisjordanie, les rivalités entre vieux et jeunes au sein du Fateh éclatent au grand jour!

Devant ces faits accomplis, aggravés par l’échec des pouvoirs arabes, surtout l’Égypte, de faire aboutir la réconciliation inter-palestinienne et l’urgence de saisir le nouvel espoir que représente Barack Obama, M.Abbas est contraint d’agir.

En reconduisant le premier ministre Salam Fayyad, et formant un gouvernement de « troisième voie », il a envoyé ses messages dans toutes les directions. De un, M.Abbas affiche sa détermination d’être le seul négociateur au nom de son peuple. Un message aux israéliens que sa présumée faiblesse ne signifie nullement qu’il est devenu vieux jeu ou hors jeu ! Il montre son refus de s’enliser dans les querelles intestines entre le Fateh et le Hamas, mais surtout qu’il n’est pas otage des rivalités arabes et arabo-iraniennes.

Cette démarche de M.Abbas est un prélude à sa visite à Ottawa et Washington.

Ici sur la tribune canadienne, il affirme et réaffirme que la seule solution acceptée dans la communauté internationale est celle des deux États et ses conditions sont le gel de la colonisation. Il a eu gain de cause ! Le ministre canadien des affaires étrangères Lawrence Cannon a enfin reconnu que l’expansion des colonies est un obstacle pour la paix. La solution des deux États reçoit un encouragement canadien majeur.

Par contre, c’est à Washington que les dés seront jetés. Et cela pour du vrai! M.Abbas fournira sans doute au Président Obama toute sa bonne volonté. Il n’a pas vraiment le choix : ou M.Obama contraint Israël à accepter l’idée que la création de l’État palestinien est un intérêt national américain. Ou c’est Israël qui convaincrait Washington que la vraie menace c’est l’Iran nucléaire! A ce moment on le saura si le Président Abbas est victime d’une paix impossible ou un héros de la fondation d’un État pour son peuple!

Categories:

Leave a Comment