Que représente la Croatie dans l’UE ?
Le 1er juillet 2013, la Croatie entre dans l’Union européenne.
Issue de l’explosion violente de la Yougoslavie en 1991-1992, marquée par des conflits douloureux durant les années 1990, la Croatie entre dans l’UE au terme d’une longue attente. Sa voisine, la Slovénie, également issue de l’ex-Yougoslavie, est membre de l’UE depuis 2004… D’autres voisins attendent encore…
Pour le dire avec des chiffres, dans l’UE28 la Croatie représente 1,26% de la superficie d’ensemble, 0,86 de la population et 0,33% du PIB. Bref, il s’agit d’un pays relativement pauvre, dont le PIB par habitant en Standard de pouvoir d’achat représente 61% du niveau moyen de l’UE27.
Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour deviner comment les institutions européennes vont présenter cette entrée. Premier message: l’UE tient ses promesses quand les pays candidats font de même. Ce message est à l’intention des autres candidats des Balkans occidentaux et de la Turquie. Deuxième message: l’adhésion de la Croatie démontre que l’UE est attractive… Ce qui fera du bien aux egos européens fragilisés par la crise économique.
Sur ce second point, un bémol: l’UE est attractive… pour les pays plus pauvres que la moyenne de l’UE. Depuis le milieu des années 1990, tous les pays entrés en 2004, 2007 et 2013 sont plus pauvres que la moyenne de l’UE. En revanche les pays plus riches hésitent ou refusent: Norvège, Suisse et maintenant Islande. C’est étrange, non ?
Il serait pertinent, de se poser la question suivante: pourquoi depuis le milieu des années 2000 une telle “fatigue des élargissements” dans des pans entiers des opinions publiques ? Il serait intéressant, enfin, que les institutions européennes et les gouvernements des pays membres expliquent comment l’UE peut devenir plus puissante dans le monde de demain à force de n’intégrer que des pays pauvres. Un bel exercice de communication en perspective.
Plus d’informations sur la Croatie et les prochains élargissements
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