Faux, faux et archi faux!
Le Canada contribue-t-il à l’échec des négociations au sommet de Copenhague? Faux, faux et archi faux! Le Canada a déjà abdiqué sa souveraineté sur ce dossier. Nous suivrons les Américains, point à la lettre. Lorsque les USA, l’UE, la Chine et l’Inde s’entendront, il y aura une entente. Le Canada n’est pas si influent que cela. Par définition, il n’est pas en mesure de bloquer quoi que ce soit. C’est aux grandes puissances à s’entendre. D’une certaine façon, le Canada est devenu un symbole, tout comme les sables bitumineux sont le symbole d’une trop grande dépendance des sociétés occidentales au pétrole. Sauf que même si le gouvernement canadien changeait subitement sa position, les négociations n’en seraient pas nécessairement plus avancées.
Les environnementalistes veulent bien faire… qu’ils mettent de la pression sur la Chine et l’Inde. Si l’environnement est si important que cela, il ne peut pas y avoir de passe-droit, surtout pour ces deux grandes puissances émergentes. Lorsque la Chine est humiliée publiquement, elle bouge. La Chine ne construit-elle pas encore des centrales au charbon? Je sais, je sais, les pays de l’Occident ont créés le problème, ils doivent prendre leur responsabilité et faire un effort plus important. Sauf que si le problème est universel et si pressant, ce raisonnement ne tient pas debout. Pour l’obtention d’une réduction substantielle des gaz à effet de serre partout sur la planète, la Chine et l’Inde doivent aussi accepter de vrais compromis. Si Steven Guilbeault veut faire avancer les choses, que lui et ses comparses se mettent à taper sur d’autres têtes. Le Canada n’est pas source, ici, de tous les maux!
En passant, je me demande bien ce que font les politiciens de l’opposition, les politiciens provinciaux et les maires des grandes villes canadiennes à ce somment. Que font-ils de leurs journées? Que négocient-ils au juste? Rien, puisque seul le gouvernement canadien peut prendre des engagements au nom du pays. Ces politiciens de tout acabit aussi s’en prennent à Mr. Harper et à son équipe. Cherchent-ils à ‘scorer’ des points politiques avec les électeurs? Ce faisant, ne nuisent-ils pas à la réputation de leur propre pays? Que nous tenions un débat vigoureux et rigoureux à l’intérieur de nos frontières, ça va, c’est même très important. Le gouvernement fédéral doit aussi prendre en considération les différentes positions provinciales en représentant le Canada à l’étranger. Ce n’est pas une excuse pour que nos provinces et nos villes minent notre image à l’international. Ne gagnerions-nous pas à travailler ensemble, à faire des propositions concrètes et réalistes, et à protéger notre bon nom. Chers politiciens provinciaux et municipaux, tant qu’à ne pas être constructif, n’avez-vous pas mieux à faire? N’avez-vous pas un déficit à régler, une relance économique à supporter?
Caveat lector : Les opinions exprimées dans ce blogue sont strictement personnelles et ne reflètent pas nécessairement celles de Global Brief ou de l’École des affaires publiques et internationales de Glendon.