Ce dimanche, le 7 juin, les élections libanaises se déroulent par une agréable surprise presque paisiblement pour voter les 128 sièges. La lutte est serrée dans les régions majoritairement chrétiennes : Allié de Hezbollah, et en réconciliation actuelle avec son ancien ennemi le régime syrien, le Général Michel Aoun tente de garder sa représentation sans équivoque des Chrétiens. Il faut voir si ses voltes-faces lui ont coûté des sièges ou au contraire s’il a consolidé son influence et même il l’a élargi!

L’autre aspect à observer : si le clivage entre les forces du 14 mars anti-syrienne et anti-Hezboallah garderont leur majorité parlementaire ou la perdront. A ce moment, il faut suivre le nombre de parlementaires qui décideront de payer allégeance politique au Président actuel le Général Michel Souleyman. Si ce bloc présidentiel est assez large avec une égalité dans le nombre de sièges entre les forces de 14 mars et les forces du 8 mars, le Général Souleyman renforcera son rôle dans le régime libanais. Cela aura des retombées tangibles sur la solution des dossiers chauds : entre eux, l’armement du Hezbollah chiite qui suscite suspicions dans la communauté sunnite et autres milieux druzes et chrétiens.

Au-delà de tout, voir si le Liban sera doté de plus de moyens pour s’auto-gouverner et si sa démocratie si fragile et si dominée par des logiques sectaires est capable de survivre dans un environnement hostile à ses valeurs !!