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Lehman

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Lehman

Je reviens sur deux thèmes qui me sont chers. Premièrement, la crise financière. Les débats sur différents projets de réformes aux USA comme ailleurs se poursuivent. Je comprends qu’il est nécessaire de revoir la structure de supervision, ainsi que la réglementation des marchés financiers. Cet article du New York Times nous rappelle, justement, qu’il est nécessaire de travailler sur ces deux aspects, et qu’il serait futile de simplement élaborer de nouvelles règles, http://www.nytimes.com/2010/03/16/business/16sorkin.html?dbk. Nous savions déjà que Lehman était sous haute surveillance. Tout le monde savait à l’époque que la banque pouvait très bien être au bord de l’abime, la prochaine à tomber. De son côté, Lehman ne cachait pas ses pratiques financières aux agents du gouvernement. Ces derniers n’ont pas vu, n’ont pas voulu comprendre, n’ont su interpréter les manœuvres de l’entreprise. La responsabilité ici est-elle avec Lehman, pour des manœuvres comptables un peu douteuses quoi que légales? Ou, est-elle avec le superviseur qui n’a pas sonné l’alarme? La faillite de Lehman crée une panique, accentuant la crise qui avait déjà débutée. Quelques gestes bien placés du superviseur auraient-ils pu sauver l’entreprise, nous permettant d’éviter le pire? Il est facile après les événements de critiquer, mais ce type de questionnement reste tout à fait pertinent.

Au-delà des règles, la supervision des marchés financiers doit être de calibre plus élevé.

Deuxièmement, poursuivons la discussion sur la place des média dans notre société. Cet article du International Herald Tribune, version internationale du NYT, porte à réflexion, http://www.nytimes.com/2010/03/17/opinion/17iht-edbenilde.html?scp=1&sq=Bénilde&st=Search. Comme je le faisais la semaine dernière, Mme. Bénilde aussi traite de la redéfinition du rôle de journaliste. Il me semble qu’elle y a apporte une réponse semblable à la mienne, c’est-à-dire, en se démarquant, en créant de la valeur ajoutée. Je note que l’auteure à la fin de l’article parle d’un ‘public service news press’. Je ne suis pas certain de ce que l’on entend par cette expression. Je ne crois pas que l’on parle de média d’État, comme la BBC ou Radio-Canada. Ces entités aussi manquent d’argent, et subissent les pressions du marché. J’ai l’impression que l’on parle de quelque chose de plus communautaire. Si vous connaissez plus à fond, n’hésitez pas à éclairer ma lanterne.

Une autre observation par rapport aux média. Il ne faut pas oublier que beaucoup, beaucoup de gens s’intéressent surtout au local. Ils veulent des nouvelles de chez eux. À Toronto, le Toronto Star est le journal avec la plus grande distribution en bonne partie parce qu’il répond aux besoins des Torontois qui veulent savoir ce qui se passe dans leur ville. Ceci étant dit, le bon journalisme à tout autant sa place au local, qu’au national, qu’à l’international.

Comme le dit si bien l’article, il ne s’agit pas pour le journaliste de se démarquer simplement en étant plus rapide. Il faut offrir quelque chose de plus, que le consommateur veut, et pour lequel il sera prêt à payer. Facile d’en convenir… Tout un défi, j’en conviens, à relever!

Caveat lector : Les opinions exprimées dans ce blogue sont strictement personnelles et ne reflètent pas nécessairement celles de Global Brief ou de l’École des affaires publiques et internationales de Glendon.

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