Copenhague
Blasphème, j’en conviens… Les États devraient-ils simplement arrêter de négocier en vue du Sommet de Copenhague pour un traité sur les changements climatiques?
J’ai tendance à croire à la menace des changements climatiques, je ne peux m’empêcher, cependant, de me poser la question ci-haut. Kyoto a été un échec. Il n’y a pas d’autre façon de voir ce protocole signé en 1997. Les États dépensent, en ce moment, beaucoup d’énergie politique et diplomatique pour le traité post-Kyoto. Pourtant, les indications sont de plus en plus claires, il y a peu de chance d’obtenir une entente à Copenhague. Lorsqu’il y aura entente, quelle en sera la force? Quels compromis auront été faits? Qui ratifiera le traité et dans combien de temps, puisque la lutte dans certain États sera féroce? Le Secrétaire général de l’ONU en appelait récemment aux chefs d’États pour qu’ils viennent à Copenhague et qu’ils fassent débloquer les négociations. Le Président Obama a indiqué qu’il s’y rendrait seulement s’il pouvait y faire une différence. Le Premier ministre Harper pour sa part a affirmé qu’il ne se rendrait pas au Sommet. Que ce soit à Copenhague, ou par après, le traité risque d’être décevant.
Lorsqu’on n’a pas ce que l’on veut, qu’est-ce que l’on fait? On abandonne, bien entendu!!!
Je suis assez sérieux. Il y a ici des alternatives. Pourquoi ne pas favoriser des accords régionaux sur les changements climatiques? Les USA et le Canada, ainsi que le Mexique, pourraient fort probablement s’entendre. L’EU continue d’avancer dans ce dossier. La Chine sous la pression internationale agit tranquillement, c’est lent mais les premiers pas sont faits. Les ONGs et groupes de pression ont de bien meilleures chances de succès auprès des gouvernements nationaux. C’est difficile d’influencer le comportement de la communauté internationale, c’est plus facile de faire bouger un seul pays. Chaque région irait à son rythme et en fin de compte, nous nous attaquerions au problème de façon plus sérieuse et plus rapide. Nous le ferions sans perdre de précieuses années en politicaillerie. Lorsque les états américains agissent, ils forcent la main du fédéral. Lorsque les provinces agissent, ils forcent la main d’Ottawa. Soyons pratique…
Il est possible que je me trompe. Il est toujours difficile de signer et de faire ratifier un traité international. Copenhague, c’est la norme… C’est juste que lorsqu’il s’agit d’environnement, il est clairement plus facile de parler que d’agir. Si nous arrêtions de négocier, des pourparlers interminables (depuis Rio en 1992), nous passerions peut-être à l’action…