Chris Alexander
Quoi? Vous n’avez pas lu le dernier GB! Vous voulez rire?!! Le magazine est pourtant très, très bon! Qu’attendez-vous? Promettez-moi qu’immédiatement après la lecture de ce blog, vous trouverez le GB de l’automne et vous le lirez du début jusqu’à la fin. Si vous n’êtes pas abonné, dites-vous qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire…
En particulier, je vous invite à lire l’article de Chris Alexander sur l’Afghanistan. Alexander a été le premier ambassadeur canadien à Kaboul; par la suite, il a travaillé pour l’ONU. En lisant l’article, j’ai eu l’impression que les généraux ne nous disent pas tous et que les média ne sont pas intéressés par la nouvelle. L’attitude qui prévaut face à l’Afghanistan en Occident est celle du défaitisme. Le Vietnam de notre époque, ce n’est pas l’Iraq, c’est l’Afghanistan. La guerre, elle est perdue d’avance. L’Afghanistan, ce sont des milliards dans un trou sans fond. Que dire du cafouillage électoral qui vient de se terminer? L’intervention occidentale en Afghanistan, selon cette version des faits, est un échec. Vite, partons!
Pourtant, pourtant, pourtant… Dans son analyse, Alexander met les choses en perspective, de façon juste et honnête. Premièrement, l’Afghanistan ce n’est pas seulement l’épicentre de la guerre au terrorisme. C’est un pays important sur le plan politique, géostratégique, économique et culturel. Alexander parle peu des Talibans; il parle de l’Afghanistan comme d’un pays à bâtir. Deuxièmement, il y a eu du progrès en Afghanistan. Il y a une reprise de la vie économique, de nouvelles infrastructures ont été construites et il y existe de multiples opportunités de commerce. Troisièmement, l’avenir de l’Afghanistan n’est pas encore joué. L’Afghanistan n’est pas sans espoir. Alexander élabore trois scénarios en ce qui concerne l’avenir de ce pays. Le premier scénario est axé sur l’exploitation des ressources naturelles; le deuxième est celui plus malheureux du chaos; le troisième et dernier, le plus rose, la renaissance de l’Afghanistan. À quelque part, il faut bien penser aux implications de chaque scénario. Je comprends que l’Ouest a dépensé beaucoup d’argent en Afghanistan, que rien n’est gagné d’avance… Chris Alexander nous rappelle, cependant, que l’Afghanistan compte et cela pour plus d’une raison!
De plus, l’entrevue avec Fareed Zakaria, Newsweek International, CNN, est fascinante. Allez, allez, ouste… Trouvez-vous une copie!