Les économistes ont toujours raison (2ième partie)
Il y a un an aujourd’hui, Lehman Bros. s’effondrait. Le Président américain Barrack Obama en a profité lundi 14 septembre pour sermonner les grands de Wall Street. Le G20 se rencontrera bientôt à Pittsburg pour, entre autre, discuter des grandes réformes supposément nécessaires dans le secteur financier. Plusieurs questions, quant à moi, restent en suspens…
Pourquoi le gouvernement américain est-il intervenu sur les marchés financiers avec un marteau à l’automne 2008? Pourquoi avoir forcé la vente de Bear Sterns et par la suite avoir laissé tomber Lehman Bros.? Le gouvernement américain contribua-t-il lui-même à la panique en forçant les firmes financières à prendre une aide dont plusieurs n’avaient pas besoin? Quant le gouvernement américain panique, n’est-il pas normal que les marchés paniques aussi, provoquant ainsi le gel des crédits tant redouté? De par son intervention musclée, le gouvernement américain n’a-t-il pas mis en péril certaines grandes firmes qui auraient peut-être trouvé le moyen de s’en sortir autrement? Qu’est-ce qui tout d’un coup à fait croire à Henry Paulson, grand promoteur du libre marché, que le gouvernement se devait d’intervenir et que la réponse ne se trouvait pas à l’intérieur même du système? Tout le monde le sait, les marchés financiers fonctionnent par confiance. Lorsque le gouvernement agit comme quoi il n’a plus confiance, en effet, tout s’écroule! Il est facile pour les politiciens de s’en prendre à Wall Street, mais c’est un jeu bien dangereux.
La grande peur, celle qui a éliminée toute autre considération, était celle du risque systémique. Ce concept stipule, en gros, que les firmes sont suffisamment entrelacées que l’échec d’une d’entre elle peut mener à l’effondrement du système. Ben Bernanke, le Président de la réserve fédérale, avait une peur bleue de voir la crise des années 1930 se répétée. Le gouvernement américain est donc intervenu afin d’éviter une plus grande catastrophe. L’histoire nous démontre que l’échec d’une grande firme peut, en effet, avoir de graves conséquences. En milieu de crise, le gouvernement américain ne pouvait plus laisser tomber AIG. La question est de savoir s’il y avait d’autres options en termes de politiques publiques, en début de crise, entre l’effondrement des titres hypothécaires et Bear Sterns. Le gouvernement américain aurait-il pu agir autrement au départ, de façon plus subtile? Fort probablement…
Pour ceux qui connaissent l’histoire du papier commercial au Canada, c’est le marché qui a trouvé la solution. Le gouvernement offre des garanties, mais la réponse est venue d’un groupe de travail issu des milieux financiers. Pas de panique, pas de crise, pas de folie! Le Canada, seul rempart, du vrai capitalisme? Bon, d’accord, il ne faut tout de même pas exagérer!!!
La crise financière, le gel du crédit, c’est une histoire sérieuse qui a eu des répercussions dans l’économie réelle. Il est à la mode de blâmer les grandes banques. Quoi que… Avant de prendre toutes sortes de décision à Pittsburg, les gouvernements devraient peut-être évaluer leur propre performance!
À suivre…
For those that would like to comment in English, please feel free to do so! I would love to read you! I know you have something to add, so do not hesitate. The blog is in French, and I will respond in French, but the idea is to get a discussion going, so please, go ahead!!!
Who is to blame for the Global Financial and Economic Crises? Although I agree that the crises stemmed from the interplay of various factors, the responsibility for failing to avert it lies with the state. Beginning in the 90s and onwards, American administrations’ deregulations and lack of oversight mechanisms with respect to the financial sector, such as the relaxation of the Glas-Stegall Act (which was altogether replaced by Gramm-Leach-Bliley Act in 1999) among other things, attest to the fact that U.S. administrations, both Democrat and Republican, espoused neoliberalism and its derivatives such as deregulation and a laissez-faire mentality. The rest of the Western liberal democracies followed suit. The lack of oversight thus can be attributed to long term processes and practises in the global context of neoliberalism.
So what if Wall St. is to blame for its conduct, who permitted this and most importantly can citizens hold Wall St. accountable?
The media tapped into the public frustration vis-à-vis Financial Institutions. CNN revealed video of the lavish decadent lifestyle of financiers which were contrasted to foreclosure narratives. In addition, two-dimensional and simplistic explanations were offered. Advocates of the free market economy argued that common sense and personal responsibility are significant factors in reference to the Mortgage meltdown; whereas others blamed the Financial Institutions entirely. It is not the latter’s responsibility to avert a national and global financial crisis with socio-economic implications. Lucky for them they need not be re-elected. The state’s failure to put in place oversight mechanisms is where the blame lies. Shouldn’t Public Policy derive from research and be informed by past occurrences, (how about researching the causes of past financial crises and implementing policies and practises to avoid recurrence). The so-called rescue plans provide legitimacy to the state to intervene in the market and the latter can amount to a paradigm shift, from free market neoliberalism values to prudent capitalism, for lack of a better term. So… yes I agree with you that the states should evaluate their own performance which may provoke a new era of determining its role in the market place. One can only hope that moderation and prudence are exercised to avoid jeopardising innovation .