Des dinosaures canadiens et de l’odeur des beignes
Des dinosaures canadiens et de l’odeur des beignes
De toutes les régions du monde, l’Alberta compte parmi les régions où on trouve le plus grand nombre de fossiles. De façon intéressante, c’est aussi la province natale du Premier Ministre canadien Stephen Harper. De façon encore plus intéressante, c’est également l’image qui se dégage de la pathétique histoire de la fossilisation délibérée de la personnalité internationale du Canada depuis la seconde guerre mondiale.
Alors que tout les pays dits normaux de la planète discutent de changements climatiques à New York, le gouvernement conservateur annonce depuis un commerce de beignes de la banlieue de Toronto que le Canada, même s’il n’était pas à New York cette semaine, cherche des solutions novatrices pour lutter contre les changements climatiques. Comment ne pas être cynique devant une telle déclaration?
À défaut d’être un joueur pertinent dans les grands enjeux de l’heure, le Canada et son gouvernement accélèrent la marginalisation du pays sur la scène internationale. Plutôt que d’être un joueur crédible et novateur en matière de politique internationale (comme il a pu l’être par le passé), le Canada évite maintenant les grands débats parce que ceux-ci seraient devenus un facteur de division sur la scène politique nationale. L’aphonie manifeste du Canada comme entité politique depuis une génération montre la petitesse de nos ambitions et l’impossibilité d’arriver à des consensus nationaux sur des enjeux mondiaux.
Alors que hier nous mangions des hot-dogs, aujourd’hui nous nous contenterons de manger des beignes.